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Actuellement, quelque 27.000 m2 de toits parisiens sont couverts de panneaux solaires, essentiellement sur des logements sociaux ou des équipements publics comme des gymnases ou des crèches qui s’en servent pour produire de la chaleur. Moins de 10% des copropriétés disposent de tels panneaux. Le Plan Climat de la ville de Paris, adopté en 2007, ambitionne de porter à 25% la part des énergies renouvelables, notamment la géothermie, dans la consommation énergétique.

 

Malgré une surface exploitable limitée, l'énergie solaire veut se développer à Paris. Bonne nouvelle : ses habitants peuvent maintenant connaître le potentiel de leur immeuble. Il leur suffit de se rendre sur un site mis en ligne mercredi et de cliquer sur la carte de la capitale, a expliqué la mairie lors de la présentation de ce "cadastre solaire".

 

La carte est consultable sur  www.cadastresolaire.paris.fr

 

La Ville de Paris a décidé de mettre à disposition de ses habitants le premier cadastre solaire réalisé en France afin d’identifier les toits les mieux orientés pour recevoir une installation solaire. La carte du cadastre solaire, indique la quantité de soleil reçue chaque année par les toits des habitations parisiennes. Elle recrée un modèle en trois dimensions de Paris, qui tient compte des effets d’ombre des immeubles (ou des arbres).

 

Quelles possibilités d'installation ?

 

« C’est un nouvel outil à disposition des Parisiens pour évaluer leurs possibilités d’installations » d’un panneau thermique ou photovoltaïque, a expliqué l’adjoint chargé du développement durable à la mairie de Paris, René Dutrey, lors de la présentation du premier cadastre solaire de France. L’ensoleillement est calculé à partir des conditions météorologiques moyennes observées ces dernières années sur la capitale. Les 25.000m2 de panneaux solaires déjà existants dans Paris y sont également recensés.

 

20% de la surface des toits exploitable

 

Quelque 120.000 bâtiments ont été modélisés au terme de 18 mois de recherche. « La surface totale des toits est de 31 millions de m2, et le potentiel supérieur à 1.000 kwh/m2 est de 20%, soit 6 millions de m2 », indique Yann Françoise, responsable climat énergie à la mairie de Paris. Mais, tient-il à préciser, 80% de cette surface n’est en fait généralement pas exploitable en raison de difficultés techniques. « Les toits de Paris sont très utilisés » et largement occupés par exemple par des conduits de ventilation, précise-t-il.

 

Connaître le potentiel solaire de son toit

 

Cette carte est réalisée par l’Atelier Parisien d’urbanisme, dans le cadre du Projet européen POLIS en partenariat avec les villes de Lyon, Munich (Allemagne), Malmö (Suède), Lisbonne (Portugal) et Vitoria (Espagne). L’initiative a reçu le soutien du programme Europe Energie Intelligente de l’Union européenne. En entrant leur adresse sur le site, les Parisiens peuvent identifier d’un coup d’oeil, grâce à un code couleur (ci-contre), le potentiel solaire de leur toit calculé à partir des données météorologiques des dernières années et des effets d’ombres des immeubles ou des arbres.

Cadastre solaire Paris 14ème

Cadastre solaire Paris 14ème

L’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) a modélisé en 3D quelque 120 000 bâtiments parisiens, au terme de dix-huit mois de recherche. Le modèle numérique tient compte des ombres générées par les obstacles – tels que les autres bâtiments et les arbres –, ainsi que des données météorologiques moyennes observées sur les cinq dernières années. Le potentiel des toitures est représenté par un dégradé de couleur de jaune à rouge, allant de 0 à 1 200 KWh/m²/an. Les 25 000 m² d’installations existantes sont également représentées par deux symboles : une goutte d’eau pour des systèmes produisant de l’eau chaude sanitaire et un éclair pour ceux produisant de l’électricité.

En entrant leur adresse sur le site, les Parisiens peuvent identifier d'un coup d'œil le potentiel solaire de leur toit calculé à partir des données météorologiques des dernières années et des effets d'ombres. Plus c’est rouge, plus c’est intéressant ! La carte présente également le plan le mieux orienté pour une installation photovoltaïque. Le site conseille ensuite de contacter l’Agence parisienne du climat, qui expliquera les démarches à suivre et les aides disponibles.

Objectif : équiper jusqu'à 400.000 m² de toits en panneaux solaires

Dans la capitale, on compte 31 millions de m² de toits. Si 20 % de la surface totale – soit 6 millions de m² – dépassent une capacité de 1 000 KWh/m²/an, soit un potentiel énergétique intéressant, 80 % de cette surface serait difficile d’accès, selon Yann Françoise, responsable Climat énergie à la Mairie de Paris. Cependant la démarche est innovante, car si de telles cartes existent en Allemagne ou Angleterre, c'est une première en France. Et l’objectif reste bien d’équiper 300.000 à 400.000 m² de toits.

Un projet moins avantageux économiquement

Ce projet fait partie du Plan Climat de la Ville de Paris, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 75% en 2050 par rapport à 2004. La mairie espère ainsi installer 40.000 mètres carrés de panneaux sur les toits de Paris pour 2014. Objectif : créer des bâtiments non plus seulement consommateurs mais aussi producteurs d'énergie.

Une ambition freinée par une série d'obstacles (ensoleillement limité, statuts juridiques multiples, forte densité, lumière parfois masquée) que la mairie essaie de contrer. "Aujourd'hui, on pense photovoltaïque sur tous nos projets, explique Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris. Mais c'est devenu bien plus difficile car le coût de rachat de l'électricité par EDF ne cesse de baisser !" Conséquence : installer des panneaux photovoltaïques est moins avantageux économiquement.

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